venerdì 4 ottobre 2013

Robert Scott Gilson :: Quarantena








Quarantine – Human ambition has surpassed the carrying capacity of the Earth. Quarantena facilitates the divorce of man from nature by exploiting the technological gap that divides the human from the natural. Q is a system for the isolation of environmental deviance. Q is a detainment network housing 1500+ detainees that cohabitate in 300 pods. Q floats within the uncertain atmosphere and above a mechanized earth.
La quarantaine est le fait de mettre à l’écart des personnes ou des animaux durant une certaine période. Cet isolement sanitaire forcé avait pour but d’empêcher la transmission de maladies supposées contagieuses et le procédé est toujours utilisé en cas de suspicion de ce type de maladie. Elle désigne aussi au figuré la condition d’une personne mise volontairement à l’écart. C’est ce phénomène qu’a décidé d’explorer Robert Scott Gilson dans sa thèse. Quarantena est un système d’habitation pour l’isolement de l’environnement. Il s’agit en fait d’un réseau de détention pour plus de 1 500 détenus répartis dans 300 gousses. Robert Scott Gilson a imaginé ce réseau flotte dans la Owens Valley, une vallée aride de l’Owens River en Californie du Sud, une région connue pour avoir été le cadre des California Water Wars. A contre-courant du design environnemental, Quarantena figure le divorce entre l’homme et la nature en exploitant le fossé technologique qui sépare l’humain de l’environnement naturel. Et Robert Scott Gilson se réfère au philosophe allemand Peter Sloterdijk, pour lequel l’avènement de la guerre de l’environnement marque une rupture radicale dans l’esprit moderne : « La ventilation est le secret profond de l’existence ». Un projet digne des meilleurs films d’anticipation, à la fois terrifiant et fascinant de beauté. Une nouvelle thèse grandiose, après celle de 
Ivan Bernal sur les territoires de demain.